Christophe Gin: entre o documentário e o fotojornalismo, onde a Amazônia faz fronteira com a Guiana francesa
Présentation détaillée de mon projet
Un road movie photographique amazonien dans un des derniers espaces de liberté. Terre de contrastes souvent méconnue, toujours mythifiée, l’Amazonie reste un des derniers espaces de liberté. Un monde où l’on poursuit sa quête au détriment des lois, de la nature et parfois de soi... Faites partie de l'aventure.
La plus longue frontière française côtoie le Brésil le long de l’Oyapock dans l’Est guyanais. Ce fleuve est une voie de communication naturelle entre les deux pays. Alors que l’environnement a acquis une valeur de bien commun et que sa protection devient un enjeu majeur, la France et le Brésil travaillent à l’achèvement d’une liaison routière à l’utilité discutée…
L’ouverture en 2003 de la Route Nationale 2 permet le désenclavement de l’Est guyanais et crée un accès routier depuis Cayenne jusqu’à la frontière brésilienne. Le Brésil travaille à son expansion et termine maintenant la mise au norme de la BR156, une piste de 600 km qui relie la frontière à Macapá sur l’embouchure de l’Amazone. La construction d’un pont sur le fleuve relie maintenant la Guyane à l’état brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Europe et le Mercosul.
Le bassin de l’Oyapock reste le berceau de différentes communautés amérindiennes, créoles ou brésiliennes qui acceptent difficilement les réalités de la frontière et vivent indifféremment sur la rive droite ou la rive gauche du fleuve. Eldorado européen, la Guyane attire. À présent, le pont géopolitique de l’Oyapock devient une barrière dans un espace de libre passage. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic.
D’un côté de l’Oyapock, une bourgade tropicale indolente, de l’autre, une cité fourmilière. Chaque jour, attirés par les salaires guyanais, des dizaines de brésiliens passent clandestinement la frontière pendant que guyanais partent se ravitailler à bon marché sur la rive brésilienne.
Saint Georges de l'Oyapock, 4000 habitants, à 190 Km de Cayenne et 12 minutes de pirogue d’Oiapoque. Sa jumelle brésilienne compte cinq fois plus d’habitants mais avec un salaire minimum quatre fois moins élevé. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants s’activent et le distributeur d’argent s’essouffle. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi... Entre temps, rien.
En face, Oiapoque, ville champignon de transit, envahie par la boue ou la poussière ne s'arrête jamais. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les haut-parleurs crachent de la pop latina ou des sermonts pentecôtistes. La bourgade de faroeste tropical attend fébrilement l’ouverture de la liaison routière qui reliera ce bout de Brésil à la France. Ici, les passants ne ressemblent en rien aux cariocas à paillettes. Venus du Nord défavorisé, ils tentent leur chance à la frontière en quête d’Eldorado européen. Pour beaucoup l’aventure s’arrête aux pieds du pont.
«Aqui começa o Brasil », annonce l’écriteau sur la berge d’Oiapoque, « là où le Brésil s’arrête » devrait-on traduire à la veille de l’ouverture du pont transfrontalier.
Je commence à travailler dans la région en 2003, à l'occasion de la construction d'un premier pont qui permet le franchissement de l'Approuague et relie par la route Cayenne à la frontière Brésilienne. Finalement, samedi 28 mai 2011, vers 22h30, la jonction entre les deux rives du tablier du pont sur l’Oyapock se concrétise. Les travaux plusieurs fois retardés sont maintenant terminés. Aujourd'hui le pont est prêt, mais la route qui y mène est en mauvais état et retarde l’inauguration de l’ouvrage, prévue fin 2012 ou début 2013.
ACCOMPAGNEZ MOI.
LE PONT DES ILLUSIONS nous emmène dans un road movie tropical, de Cayenne à Macapá, sur la piste de ce nouveau mirage européen au coeur de l‘Amazonie.
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QUI SUIS-JE?
Christophe Gin, je suis photographe. Le bien, le mal, les bons contre les méchants, cette vision bien pensante qu’a le monde de lui même m’ennuie profondément et explique sans doute la facilité avec laquelle j’ai laissé la photographie m’attraper.
Ma première série, Nathalie, conduite de pauvreté (1994-2001), explore les rouages de la misère à l’aube du XXIème siècle. Paris, 1994, le travail de commande que je réalise alors pour la presse s’arrête souvent au constat d’une situation. Je m’interroge sur les logiques qui génèrent et maintiennent cette pauvreté. Je décide de me concentrer sur une tranche de vie pour tenter d’y parvenir et rencontre Nathalie qui accepte ma présence et m’autorise à partager photographiquement son quotidien. L’aventure durera sept ans.
A l’issue de ce huis clos photographique je dois respirer et ne veux pas m’enfermer en déclinant le procédé. J’ai besoin de nouvelles expériences. Ce sera finalement de nouveaux horizons ; la Guyane m'attire.
Dans ma seconde série, L'argent du pauvre (2001-2006), je documente la vie des chercheurs d’or, essentiellement des pauvres gens sans réel autre choix de vie. Je pénètre dans quelque chose de très archaïque, dans une mythologie de ce qui anime l’homme, un espace où l’on poursuit ses rêves au détriment des lois, de la nature et de soi-même. Pas de jugement de valeur, ces hommes m’apprennent la vie. L’Europe découvre l’écologie, les "bourreaux de l’Amazonie" m’enseignent la forêt.
Dans ma troisième série, Terras incógnitas (2007-2012), j’entreprends un travail sur la conquête du territoire. Plus qu’un mythe, l’Amazonie est une frontière humaine en perpétuel mouvement. Les militaires brésiliens invoquent la sécurité nationale pour participer à son occupation territoriale dans les années 60, l’église le fait au nom de Dieu, l’état et les entreprises s’y engouffrent aujourd’hui au nom du développement économique. Ici on vit lancé dans une marche organisée vers la colonisation. Je poursuis ce travail en cours.
Je suis représenté par la coopérative de photographes Picturetank.
Pour en savoir plus :
Présentation de mon travail : Christophegin.com
Un projet INIMAGINABLE : Inimaginable.org
Picturetank : Picturetank.com
À quoi servira ma collecte ?
Ce fonctionnement est pour moi inédit et en vous joignant à ce road movie amazonien vous allez participer à un mode alternatif de financement. Votre soutien me permettra d'achever ce projet débuté en 2003, à l'heure de l'ouverture de cette liaison terrestre inédite entre la France et le Brésil.
Les contreparties s'adressent évidemment aux amateurs de photographie, mais aussi à tout ceux qui souhaitent s'associer sans idées préconçues ni faux romantisme à la découverte des réalités du bassin amazonien.
Pas d'hôtels 5 étoiles ni de voyage en 1ère classe, là où je vous emmène, les pirogues, les bus ou le régime alimentaire sont les mêmes pour tous (enfin presque). Je sollicite aujourd'hui la communauté des kisskissbankers pour pouvoir mener à terme ce travail photographique et vous le proposer en occupant l’espace publique le temps de l’affichage d’une image de ce reportage.
Les fonds collectés serviront à prendre en charge les frais de production de l’ensemble du projet : réalisation et affichage.
- Transports (avion, taxi collectif, bus, pirogue) : 2700,00 €
- Hébergement, repas (45 jours de reportage) : 1500,00 €
- Moyens techniques (films photo,consommables) : 650,00 €
- Postproduction (développement de 100 films, numérisation, traitement des images) : 3450,00 €
- Campagne d'affichage : 2000,00 €
TOTAL : 10300,00 €
Pas besoin de moustiquaire pour participer à l'aventure, il suffit de réaliser ensemble cette collecte.
Agradece pela preferência.
Posted by por AMC
on 19:58. Filed under
gente que vale a pena
.
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